Entreprendre : c’est la liberté de créer, d’agir et de partager.

Le 30 septembre 2021

Sylvie Grandjean, Directrice Générale du groupe REDEX, administratrice du METI et de l’université d’Orléans, nous partage ses convictions sur l’entrepreneuriat des ETI, leur engagement et leur pouvoir d’agir sur notre société.

Quelles convictions portez-vous sur l’entrepreneuriat ?

Entreprendre, c’est la liberté. C’est la liberté de créer, d’agir et de partager. C’est le moteur de chaque entrepreneur.e et cela fait partie intégrante des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire).

Cela repose sur des prises de décisions rapides, qui permettent d’agir immédiatement, d’innover, de créer, de développer…c’est épanouissant et gratifiant ! Au-delà du dynamisme et de l’énergie, la force de l’entrepreneuriat c’est aussi l’agilité et l’efficience. Par exemple, pendant la crise du COVID-19, plus de 45% des ETI ont fait évoluer leur production ou leur offre de service pour participer à l’effort de guerre sanitaire en direction des hôpitaux, du corps médical, des EHPAD, des sous-traitants et fournisseurs, d’associations nationales ou locales. Nous avons dû entreprendre différemment, penser avant tout à nos collaborateurs et nous adapter. C’est de cette façon que nous avons pu sortir notre épingle du jeu.

L’entrepreneuriat des ETI doit être mis en lumière car il fait partie des forces vives de l’économie. Il est d’autant plus important d’en prendre conscience, qu’il tisse également un maillage indispensable, dynamique, et de partage dans les territoires. Les ETI ont des valeurs à défendre qui se traduisent par un engagement de proximité profond, partie intégrante de leur ADN.

A titre d’exemple, chez REDEX, comme dans la majorité des ETI, nous sommes tournés vers les jeunes pour leur offrir des opportunités de carrières. Nous prenons en compte le parcours des jeunes, plus que leur diplôme, que ce soit sur des postes techniques ou supports. Nous sommes aussi très ouverts sur les stages de 3^ème, pour donner aux collégiens l’opportunité de découvrir le monde de l’entreprise.

Je suis également particulièrement sensible au développement de l’entrepreneuriat féminin. De plus en plus de femmes se lancent dans l’aventure, ce ne doit pas être uniquement réservé à la gente masculine. Il y a une nécessité à faire évoluer les mentalités, à aller plus vite. Je suis favorable à la mise en place des quotas, c’est peut-être une discrimination positive, mais à ce jour, elle reste encore indispensable pour pouvoir avancer.

Pourquoi les ETI sont-elles de véritables leviers de générosité pour faire bouger les lignes de la société?

Les ETI sont bien souvent des entreprises familiales, qui prennent le temps de développer une vision à long terme pour s’inscrire durablement dans la société. 

Elles jouent un rôle majeur dans les territoires ruraux ou fragilisés, où les services publics viennent à disparaître, participant à leur désertification. Ces territoires perdent leur attractivité, notamment auprès des jeunes générations.

Les territoires sont le socle de la structure économique française, quand on sait que la majorité des ETI sont situées en dehors de Paris. Elles sont des moteurs importants dans l’écosystème des territoires, permettant de redonner vie aux bassins d’emplois et redynamiser des zones sinistrées. Il est donc primordial de prendre soin de notre jeunesse pour la reconquérir !

Pour aider les jeunes, notamment face aux conséquences économiques et sociales de la crise Covid-19, les ETI se mobilisent fortement en faisant de la jeunesse un enjeu fondamental de leur politique de recrutement et pérenniser et développer le tissu économique local (70% des ETI mettent en place des actions spécifiques pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes).

C’est pourquoi, la Fondation Entreprendre et le METI s’associent pour agir concrètement auprès des jeunes de 8 à 25 ans pour développer leurs compétences entrepreneuriales. Cette action de générosité s’inscrit dans la lignée de leurs actions respectives pour accompagner des jeunes qui ont envie de s’initier à l’entrepreneuriat et de créer. C’est leur permettre de s’exprimer et de donner une nouvelle impulsion aux territoires !