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Dans le cadre de l’Observatoire de l’utilité d’entreprendre, la Fondation Entreprendre s’appuie sur aussi une “Enquête terrain” réalisée auprès des associations de l’accompagnement entrepreneurial, ainsi que sur son expertise interne.

Cette enquête, menée en partenariat avec OpinionWay, vise à enrichir qualitativement les données du baromètre. Elle repose sur une série d’entretiens approfondis avec 18 associations représentatives de la diversité de l’accompagnement entrepreneurial. L’objectif : recueillir leur vision sur l’utilité d’entreprendre et analyser le rôle de l’écosystème d’accompagnement dans l’activation de l’entrepreneuriat comme levier d’intérêt général.

Enfin, la Fondation Entreprendre a organisé deux ateliers de réflexion collective réunissant 25 associations. Ces échanges ont permis d’identifier les freins et les leviers à l’utilité d’entreprendre, afin de explorer les moyens concrets d’activer ce levier entrepreneurial.

En France, l’entrepreneuriat est souvent perçu de façon étroite : créer une entreprise pour générer de la valeur économique. La Fondation Entreprendre propose une version élargie : entreprendre, c’est agir pour transformer une idée en réalité concrète, en mobilisant des personnes et des ressources, en suscitant des coopérations afin de créer de la valeur économique, sociale, sociétale ou environnementale.

L’acte d’entreprendre repose sur quatre piliers :

  • Posture : c’est l’état d’esprit (curiosité, confiance, créativité, engagement et sens du collectif) pour qu’un individu développe sa capacité d’agir, à oser, à se réaliser et à “faire ensemble”.
  • Intention : C’est la démarche qui transforme une envie en objectif concret par l’observation, l’idéation et l’expérimentation.
  • Projet : c’est la mise en œuvre concrète de l’idée comme projet par la création d’une structure, qui utilise des ressources humaines et financières, vise à durer et s’ancre dans un territoire.
  • Coopération : c’est la dimension collective de l’entrepreneuriat : un projet peut naître de la coopération, et non de l’envie d’un unique porteur de projet.

Les associations de l’accompagnement entrepreneurial jouent un rôle essentiel, souvent sous-estimé dans les politiques publiques. Elles interviennent à toutes les étapes : éveil à l’esprit d’entreprendre chez les jeunes, émergence d’idées, prototypage, structuration de projets, jusqu’à l’accompagnement des entrepreneur·e·s en difficulté. Elles ciblent des publics variés – jeunes, femmes, personnes éloignées de l’emploi – et des territoires spécifiques, des quartiers populaires aux zones rurales.

Ces associations partagent des caractéristiques qui font leur force :

  • Engagement & responsabilité : elles agissent de manière désintéressée pour l’intérêt général et favorisent un entrepreneuriat accessible et utile aux territoires.
  • Ancrage local : présentes sur le terrain, elles connaissent les dynamiques, réseaux et enjeux locaux.
  • Flexibilité & adaptabilité : elles ajustent leurs offres aux contextes et publics, avec des approches pédagogiques et de gestion souvent innovantes.
  • Réseaux & mutualisation : intégrées à des réseaux inter-associatifs, elles partagent pratiques, co-accompagnent et mutualisent des ressources.
  • Accessibilité & proximité : elles repèrent les porteurs de projets vulnérables grâce à la confiance et la proximité sociale, avec des services généralement gratuits.

Les associations ne se limitent pas à soutenir la création d’entreprise : elles conçoivent des parcours mobilisant expertise, réseau et connaissances pour faire de l’entrepreneuriat un levier de transformation sociétale. Leur accompagnement couvre quatre dimensions : posture, intention, projet, coopération.

  1. La posture

Les associations placent l’individu au centre, en répondant à ses besoins cognitifs, décisionnels, affectifs et motivationnels. Bilans, mentorat, coaching et groupes de pairs renforcent confiance et énergie, clés pour entreprendre.

  1. L’intention

Entreprendre, c’est expérimenter. Les associations structurent ce processus via des parcours itératifs (diagnostic, idées, prototypage, tests, ajustements) pour sécuriser l’apprentissage, valider le projet et développer la capacité d’entreprendre, même sans création d’entreprise.

  1. Le projet

Trois obstacles majeurs : financement, réseau, complexité administrative. Les associations y répondent par des solutions concrètes : aide aux dossiers, mise en relation, synergies locales, accompagnement juridique et fiscal, pour transformer une idée en activité viable.

  1. La coopération

Les associations promeuvent des modèles fondés sur le partage du pouvoir et de la valeur, en stimulant l’intelligence collective via ducodéveloppement, des promotions et des réseaux territoriaux. Ces dynamiques rompent l’isolement et favorisent des projets utiles aux territoires, comme les “fabriques à initiatives” qui connectent acteurs publics, privés et citoyens.

En plaçant l’humain, l’apprentissage, la structuration et la coopération au cœur de leurs pratiques, les associations ne se contentent pas d’accompagner des entrepreneurs : elles contribuent à bâtir un entrepreneuriat inclusif et durable, au service des territoires, de la société et de la planète.